Mimi Speaks - Jane Siberry

There is a girl out on the sea

Floating on a pink surfboard

With a picnic lunch and parasol

Sitting there like a typical girl



You don't know me but I've been watching you all day. I thought that by ignoring you perhaps you'd go away. I thought it was just too much sun as I faced out across the bay. Hearing all these voices telling me how to spend my day. Then I turned around and I saw you standing there. Talking all this time. Talking like you care. It's been ten years and you haven't gone away. So I'm finally speaking up. It's time to have my say.



First of all, my name isn't Mimi. It's Ruth.

Ruth-Mimadoni-Castradicus-Phaterpithecus-Triumvatini.

And I come from a family of ten children. A tomboy. The youngest. I learned to fight before I learned to walk. To fight for my place in a space without grace. All cannons open by the age of two. By six I ruled the schoolyard. By fourteen I ruled the shopping malls.

Loud. Active. Restless. Arrogant. Aggressive.

And STRONG.



I couldn't understand these flimsy things called 'teenage girls'. They scattered before me like ineffective dolls. So I bullied them even more in my consternation. Trying to make them break out. Trying to beat them into consciousness. And then one day, I was working on this little bit of a thing. Trying to whip her into three dimensions. She was shaking and looking confused. Way beyond her ken. I was just about to give her one last kick, when all of a sudden, she got real silent. I mean, REAL silent.



And from somewhere faraway, someone called my name.



RUTH-MIMADONI-CASTRADICUS-PHATERPITHICUS-TRIUMVATINI.

And a pink surfboard was handed to me.

And a voice said "her name will be Mimi".

And they gently urged me forward to the edge of the water.

And we moved out onto the sea, Mimi and me.

And the language between us was wordless and hung in the air.

And I spent a lot of time thinking about chains that bound the others but not me.

And then I started to feel so trapped by feeling oh-so-free.



And some days I hated the pink. I HATED the pink.

Pink for weakness and girls and little posies. Pink for subjugation, oppression, asexuality, moral shrivenness, ignorance, and painted toesies.



And yet it's pink that is my friend out here. Out on the sea that I'm learning to fear.



Pink that's showing me the way. Learning how to NOT have my say. To hear what YOU might have to say.



Stand up, Mimi. Stand up.



And so you're saying 'stand up' to a natural athlete. It's MUCH harder for me to sit here feeling oh-so-incomplete.



Something strange occurred

On the local beach that day

One girl paddled out to sea

The other slowly walked away

Il y a une fille sur la mer

Flottant sur une planche de surf rose

Avec pique-nique et parasol

Assis là comme une fille typique



Tu ne me connais pas mais je t'ai observé toute la journée. Je pensais qu'en t'ignorant, tu partirais peut-être. Je pensais que c'était juste trop de soleil alors que je faisais face à l'autre côté de la baie. Entendre toutes ces voix me dire comment passer ma journée. Puis je me suis retourné et je vous ai vu debout. Parler tout ce temps. Parler comme vous vous souciez. Cela fait dix ans et tu n'es pas parti. Alors je parle enfin. Il est temps d'avoir mon mot à dire.



Tout d'abord, mon nom n'est pas Mimi. C'est Ruth.

Ruth-Mimadoni-Castradicus-Phaterpithecus-Triumvatini.

Et je viens d'une famille de dix enfants. Un garçon manqué. Le plus jeune. J'ai appris à me battre avant d'apprendre à marcher. Se battre pour ma place dans un espace sans grâce. Tous les canons s'ouvrent à l'âge de deux ans. À six ans, je dirigeais la cour d'école. À quatorze ans, je dirigeais les centres commerciaux.

Bruyant. Actif. Agité. Arrogant. Agressif.

Et FORT.



Je ne pouvais pas comprendre ces choses fragiles appelées adolescentes. Ils se sont dispersés devant moi comme des poupées inefficaces. Je les ai donc encore plus intimidés dans ma consternation. Essayer de les faire éclater. Essayer de les battre dans la conscience. Et puis un jour, je travaillais sur ce petit truc. Essayer de la fouetter en trois dimensions. Elle tremblait et semblait confuse. Bien au-delà de son ken. J'étais sur le point de lui donner un dernier coup de pied, quand tout à coup, elle est devenue vraiment silencieuse. Je veux dire, VRAIMENT silencieux.



Et de quelque part au loin, quelqu'un m'a appelé.



RUTH-MIMADONI-CASTRADICUS-PHATERPITHICUS-TRIUMVATINI.

Et une planche de surf rose m'a été remise.

Et une voix a dit "son nom sera Mimi".

Et ils m'ont doucement poussé vers le bord de l'eau.

Et nous avons déménagé sur la mer, Mimi et moi.

Et la langue entre nous était muette et suspendue dans l'air.

Et j'ai passé beaucoup de temps à penser aux chaînes qui liaient les autres mais pas moi.

Et puis j'ai commencé à me sentir tellement piégé en me sentant tellement libre.



Et certains jours, je détestais le rose. J'ai détesté le rose.

Rose pour la faiblesse et les filles et les petites poses. Rose pour l'assujettissement, l'oppression, l'asexualité, le rétrécissement moral, l'ignorance et les toesies peintes.



Et pourtant c'est rose qui est mon ami ici. Sur la mer que j'apprends à craindre.



Rose qui me montre le chemin. Apprendre à NE PAS avoir mon mot à dire. Pour entendre ce que VOUS pourriez avoir à dire.



Lève-toi, Mimi. Levez-vous.



Et vous dites donc résistez à un athlète naturel. C'est BEAUCOUP plus difficile pour moi de m'asseoir ici en me sentant tellement incomplet.



Quelque chose d'étrange s'est produit

Sur la plage locale ce jour-là \u003cbr />
Une fille a pagayé en mer

L'autre s'éloigna lentement