The Man Who Stepped Into Yesterday - Phish

INTRODUCTION





Wilson



Wilson



Wilson



Wilson



Wilson





Once upon a time there was a mountain that rose out of a vast green forest. And in the forest there were birds and lakes and rocks and trees and rivers. The forest was also inhabited by a small group of people called the lizards. The lizards were a simple people and they had lived in the forest undisturbed for thousands of years in utter peace and tranquillity. Once a year when spring came, and the first blossoms began to show, the



lizards would gather at the base of the mountain, to give thanks for all that they had. They thanked the birds and they thanked the lakes and they thanked the rocks and the trees and the rivers; but most importantly, they thanked Icculus.



Icculus lived at the top of the mountain, or at least everyone thought so, for no one had actually ever seen him. But they knew he existed, because they had the Helping Friendly Book. Icculus had given the Helping Friendly Book to the Lizards thousands of years earlier as a gift. It contained all of the knowledge inherent in the universe, and had



enabled the Lizards to exist in harmony with nature for years. And so they lived; until one day a traveler arrived in Gamehendge. His name was Wilson and he quickly became intrigued by the Lizards way of life. He asked if he could stay on and live in the forest; and the Lizards, who had never seen an outsider, were happy to oblige.



Wilson lived with the Lizards for a few years, studying the ways of the Helping Friendly Book, and all was well. Until one morning when they awoke and the book was gone. Wilson explained that he had hidden the book, knowing that the Lizards had become dependent on it for survival. He declared himself king and enslaved the innocent



people of Gamehendge. He cut down the trees and built a city, which he called Prussia. And in the center of the city he built a castle, and locked in the highest tower of the castle lay the Helping Friendly Book out of the reach of the Lizards forever. But our story begins at a different time, not in Gamehendge, but on a suburban street in Long Island, and our hero is no king sitting in a castle, he is a retired colonel shaving in his bathroom.





Colonel Forbin looked square in the mirror and dragged the blade across his cold creamed skin. He saw the tired little folds of flesh that lay in a heap beneath his eyes. Fifty-two years of obedient self-restraint, of hiding his tension behind a serene veil of composure. For fifty-two years he had piled it all on the back burner, and for fifty-two years it had boiled, frothing over in a turbulent storm inside of him. It had escaped through his eyes, reacting with the cigarette smoke and the fluorescent lights and slowly accumulating into a sagging mass. He ran his dripping palm across the stubble on the nape of his neck and thought again about the door. He had discovered the door some months back on one of his ritualistic morning walks with his dog McGrupp. It had started out as a typical stroll with McGrupp bounding joyously ahead of the preoccupied colonel. As they reached the apex of the hill, he saw it and he knew it had always been there, and felt foolish for overlooking the door for so long. At first, he tried to ignore it, but he soon found that it was impossible, and slowly his newly acquired knowledge transformed his dreary life into a prison from which there was only one escape. And on this morning, Colonel Forbin stepped through the door...

INTRODUCTION





Wilson



Wilson



Wilson



Wilson



Wilson





Il était une fois une montagne qui s'élevait d'une vaste forêt verte. Et dans la forêt il y avait des oiseaux et des lacs et des rochers et des arbres et des rivières. La forêt était également habitée par un petit groupe de personnes appelées les lézards. Les lézards étaient un peuple simple et ils avaient vécu dans la forêt sans être dérangé pendant des milliers d'années dans une paix et une tranquillité absolues. Une fois par an, lorsque le printemps est arrivé et que les premières fleurs ont commencé à apparaître, le



des lézards se rassemblaient au pied de la montagne pour rendre grâce pour tout ce qu'ils avaient. Ils ont remercié les oiseaux et ils ont remercié les lacs et ils ont remercié les rochers et les arbres et les rivières; mais surtout, ils ont remercié Icculus.



Icculus vivait au sommet de la montagne, ou du moins tout le monde le pensait, car personne ne l'avait jamais vu. Mais ils savaient qu'il existait, car ils avaient le Helping Friendly Book. Icculus avait donné le livre amical aux Lézards des milliers d'années plus tôt en cadeau. Il contenait toutes les connaissances inhérentes à l'univers, et avait



a permis aux Lézards d'exister en harmonie avec la nature pendant des années. Et ainsi ils ont vécu; jusqu'au jour où un voyageur est arrivé à Gamehendge. Son nom était Wilson et il est rapidement devenu intrigué par le mode de vie des Lézards. Il a demandé s'il pouvait rester et vivre dans la forêt; et les Lézards, qui n'avaient jamais vu un étranger, étaient heureux d'obliger.



Wilson a vécu avec les Lézards pendant quelques années, étudiant les voies du Helping Friendly Book, et tout allait bien. Jusqu'au matin où ils se sont réveillés et que le livre était parti. Wilson a expliqué qu'il avait caché le livre, sachant que les lézards en étaient devenus dépendants pour leur survie. Il s'est déclaré roi et a asservi les innocents



les gens de Gamehendge. Il abattit les arbres et construisit une ville, qu'il appela la Prusse. Et au centre de la ville, il a construit un château, et enfermé dans la plus haute tour du château, il a mis le livre amical d'aide hors de portée des lézards pour toujours. Mais notre histoire commence à une autre époque, pas à Gamehendge, mais dans une rue de banlieue de Long Island, et notre héros n'est pas un roi assis dans un château, c'est un colonel à la retraite qui se rase dans sa salle de bain.





Le colonel Forbin regarda droit dans le miroir et fit glisser la lame sur sa peau froide et crémeuse. Il vit les petits plis de chair fatigués qui s'étalaient sous ses yeux. Cinquante-deux ans de maîtrise de soi obéissante, de cacher sa tension derrière un voile serein de sang-froid. Pendant cinquante-deux ans, il avait tout empilé sur le brûleur arrière, et pendant cinquante-deux ans, il avait bouilli, moussant dans une tempête turbulente à l'intérieur de lui. Il s'était échappé par ses yeux, réagissant avec la fumée de cigarette et les lampes fluorescentes et s'accumulant lentement en une masse affaissée. Il passa sa paume dégoulinante sur le chaume de la nuque et repensa à la porte. Il avait découvert la porte il y a quelques mois lors d'une de ses promenades matinales rituelles avec son chien McGrupp. Cela avait commencé comme une promenade typique avec McGrupp bondissant joyeusement devant le colonel préoccupé. Alors qu'ils atteignaient le sommet de la colline, il la vit et il sut qu'elle avait toujours été là, et se sentit stupide d'avoir négligé la porte pendant si longtemps. Au début, il a essayé de l'ignorer, mais il s'est vite rendu compte que c'était impossible, et lentement ses connaissances nouvellement acquises ont transformé sa vie morne en prison d'où il n'y avait qu'une seule évasion. Et ce matin, le colonel Forbin a franchi la porte ...