Le Tango Des Cocus - Mademoiselle Sane

J'ai cru voir sur votre visage
Comme une crispation légère
Vous qui ne laissez d'ordinaire
Rien passer. Serait-ce un présage,
Une émotion particulière,
Le signe de quelque maléfice ?
Devrons-nous faire un sacrifice
Ou attendre la fin de l'orage ?
Il règne une tension soudaine
J'espère bien en être la cause
Il se passe enfin quelque chose
Dans vos tristes soirées mondaines
Regardez-vous, mon pauvre ami,
Vous avez l'air si abattu
Je crois que la fête est fichue
Reprenez donc du salami

C'est un tango pour les cocus
Les c?urs et les zizis perdus
Un tantinet paradoxal
Un tango qui fait un peu mal

Vous me semblez fort mal à l'aise
A la limite du mépris
Peut-être est-ce d'avoir appris
Qu'il y en a d'autres qui me baisent
J'ai sûrement dépassé les bornes
Mais, quand même, laissez-moi vous dire
Uniquement pour le plaisir
"Vous portez vraiment bien les cornes"
Au risque de paraitre infâme
Je me dois aussi pour l'honneur
Vous dire que, désormais, mon c?ur
Appartient désormais à une femme
Et que vous ne pourrez rien faire
"C'est la vie. Hasta la vista !"
Comme vous me disiez chaque fois
Que vous vaquiez à vos affaires

C'est un tango pour les cocus
Les c?urs et les zizis perdus
Un tantinet paradoxal
Un tango qui fait un peu mal

Les biches supportent mal les bois
Ou bien alors, ce sont des cerfs
Mais, lorsque que l'étau se desserre,
Regardez les mâles aux abois
Ils ruent à s'en casser les reins
Envoient des signaux de détresse
Signant leurs plus belles promesses
A coup de pied, à coup de poing
Puis lorsqu'ils sont cassés, fourbus
Ils s'assoient sur le bord des routes
Pour regarder passer leurs doutes
Et, pour peu qu'ils aient un peu bu,
Ils voient surtout passer des biches
Mais ce ne sont que des mirages
Qui reviennent du fond des âges
Apaiser leur amour en friche

C'est un tango pour les cocus
Les c?urs et les zizis perdus
Un tantinet paradoxal
Un tango qui fait un peu mal

C'est un tango pour les cocus
Les c?urs et les zizis perdus
Un tantinet paradoxal
Un tango qui fait un peu mal

Aye, aye, aye, aye, aye, aye
Olé