Enola Gay - Ludwig Von 88


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Paroles de Ludwig Von 88 - Enola Gay

Dans tes yeux passent images lointaines

Souvenirs brefs chants irréels

Des frissons étranges parcourent ton corps

Tes paupières sont lourdes, ton coeur s'interroge



Nuit étoilée les ailes argentées

Pliant sous un fardeau intense

Glissent irrétives dans l'air contraint

Voguent silencieuses vers des cieux denses



Dans l'ébène froide et endeuillée

La nuit s'étend dans un ciel d'enterrement

Dans tes tympans vibrent des hélices

Vibrent les chants vibrent les chants



Les stries violacées des nuages

Lèchent, brûlent la lune à l'horizon

Tes yeux captivés rivés sur les reflets

Des gouttes qui perlent le cockpit



Sous toi un reflet incertain

L'océan se pare d'un velours noir

Ondule aux chants funestes des moteurs

Litanie lourde et oppressante



La clef qui ouvre une nouvelle ère

Somnole indolente à tes pieds

Dans tes tympans vibrent les hélices

Vibrent les chants, vibrent les chants



L'aube s'est levée, dorée elle chante

Une larme chatoyante dans la lumière

Crue et violente d'un jour nouveau

Le soleil brille froid et radieux



Elle t'apparaît tâche rutilante

Oasis dans une mer de nuages

Vierge et offerte cité inconsciente

Ton regard durcit, ton coeur devient pierre



Dans l'aurore éternelle et figée

Ton innocence deviendra crime

Mille nouveaux soleils se lèveront

Au pays du soleil levant

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