Les Trains - Linksthesun

Dedans il y a toujours des vieux, des vieillards obèses

Des jeunes cadres bien fiers avec leur attachés-cases

Dedans il y a des branleurs casque sur les oreilles

Qui crachent dans leur oreilles de la soupe industrielle



Dedans il y a des bagages à n'en savoir que faire

Y'a le fils, y'a la fille, y'a le père et la mère

Et dedans surtout, au milieu de toutes ces âmes,

Il y a la femme que j'aime qui me regarde en larme



Le voilà qui part, sans se retourner,

Vers n'importe où mais toujours trop loin

Le voilà qui part sans jamais freiner

Quand siffle le contrôleur sans pitié, ni

rien...Putain...

Je déteste les trains ...



Dedans, il y a les souvenirs avec lesquels tu pars,

C'est con tu en as oublié la moitié dans ma mémoire

Dedans, il y a les promesses qui s'éloignent de moi,

Heureusement, j'en ai toujours quelques unes sous le bras





Les trains sont des enfoirés, des éternels frimeurs,

Sous prétexte qu'ils roulent ils t'arrachent le cœur,

Sous prétexte qu'ils sont grands et qu'ils vont vite

aussi,

Ils se croient permis d'arracher la moitié de ta vie



Le voilà qui part, sans se retourner,

Vers n'importe où mais toujours trop loin

Le voilà qui part sans jamais freiner

Quand se ferment les portes sans pitié, ni

rien...putain...

Je déteste les trains ...



Les trains ne font jamais de blagues, non aucune.

Non je reste en fait, c'était un gag sans rancune

Les trains sont comme la mort, jamais assez en retard

Jamais de faux départs sur le quai de la gare



Le train est parti mais moi je suis resté

Je ne sais même plus ce que je fais sur le quai

Est-ce que je t'ai rêvé ? Est-ce que c'était moi ?

Y'a quoi, dix minutes, tu étais dans mes bras.



Le voilà qui part, sans se retourner,

Ce diable mécanique n'a vraiment rien d'humain

Le voilà qui part sans jamais freiner

A cause de cet enfoiré tu ne seras pas là demain.

Putain...

Je déteste les trains ...





Quand se ferment les portes, sans pitié ni rien...

Quand je reste sur le quai comme un orphelin

Quand tu tailles la route, vers le lointain

A cause de cet enfoiré tu ne seras pas là demain

Putain ... Je déteste les trains.