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Slam [Don Louis]
Le sang inonde notre sol
En camps de réfugiés sont transformées nos écoles
Plus d’espoir pour nos populations
Habitués à assister à des mutilations
Partout il n’y a que des champs de bataille
Plus d’espace pour nourrir nos bétails
A chaque endroit spécifique correspond une particulière
scène
Croyez-moi, aucune d’elles n’est saine
Ici les enfants enterrent leur père amputé de ses mains
Plus loin une femme est violée en présence de ses gamins
Là-bas on introduit des baïonnettes dans l’organe
génital d’une femme enceinte
Puis on l’arrache les seins et on la laisse inconsciente
Ces maudites scènes sont loin de finir
Car derrière moi on oblige à un gamin de tuer sa sœur
pour la punir
Cette fille est tuée sur la tombe d’un homme enterré
vivant
Là devant on fait manger à un enfant la chair de sa sœur
tuée avant
Ces brigands trouent les yeux d’un vieux qui protestait
Au viol de sa femme qui venait fraîchement de la
maternité
On dirait que notre terre est trempée dans le sang
Versé par ces fils et filles impuissants
Tués par tous ces enfants enrôlés de force dans des
groupes armés rebelles
Pendant que leur place est en famille pour qu’ils mènent
une vie très belle
Suite aux évènements qui ne sont pas décents
Notre sol prend un bain de sang
1er couplet [Belamy]
Il nous arrive très souvent dans nos petites balades
Des visages qui s’improvisent et suspendent un peu nos
promenades
Des voix si tendres avec des mots que nous traitons de
salades
Prenons un petit moment pour parler de ces nobles camarades
Il peut s’agir d’un petit enfant seul, sanglotant, peut
être perdu
Ou bien d’une pauvre fille violée, engrossée, puis
jetée à la rue
D’une veuve mise à la porte avec ses enfants, des
calomnies en sus
D’un vieillard tendant la main, guidé par sa canne, car
il a perdu la vue
Refrain
Dans leur regard (la peur, le froid, le vide)
Nous lisons l’angoisse de nos jours les plus durs
L’atrocité de notre mépris et de notre langage cru
Dans leur regard (la chaleur, l’espoir, la vie)
Ils reflètent les valeurs de la vie que nous feignons
d’ignorer
Mais aussi le poids des douleurs imposées, pourtant jamais
mérités
Dans leur regard, nous retrouvons notre réalité
Car leur regard, met en lumière le vrai nous
2e couplet
Il n’y a pas de grande différence entre notre vie et la
leur
Seulement nous essayons de cacher la vérité à notre
propre cœur
Mais regardez comment ils mènent une vie claire comme
l’eau de la rivière
La vie leur a révélé des grands mystères pouvant sauver
cet univers
Accordons-nous le temps de nous intéresser un peu plus à
eux
A ces sourires désespérés, répondons par un accueil
chaleureux
Et nous découvrirons tout ce que nous pouvons puiser
d’eux
Qui nous sommes vraiment et ce que la vie nous réserve de
si merveilleux
©2014 by Belamy