Voter pour Un Jour Je Te Dirai :
Voter pour Un Jour Je Te Dirai :
Je me suis demandé souvent comment dire ces choses
Mais trouver les mots qui vont au bon moment c'est chaud
Alors j'ai tout écrit là-haut dans mon cahier secret
Jour après jour j'ai tout noté et j'me suis promis qu'un
jour j'te dirai
J'te dirai qu'y a pas de méthode pour grandir
Que selon l'angle où l'on se place y a que du mieux ou que
du pire
Qu'y a pas deux routes qui se ressemblent heureusement
Et que ceux qui passent leur existence à se dire heureux
mentent
J'te dirai que chaque fois que tu sors je revois le 20h
Les mères qui pleurent tout ce qui fait que c'est laid
dehors
Je raconte les embrouilles que j'ai croisé sur ma route
Et je te regarde partir en me demandant si tu les esquiveras
toutes
J'te dirai que j'apprends à être grand frère comme on
apprend à être papa
En cours du soir après le boulot donc forcément j'suis
maladroit
Ça va être dur tu sais j'ai pas d'exemple de gens sereins
Moi y a que des écorchés vifs qu'on bien voulu me tenir la
main
On cache nos rêves, nos joies, nos désirs, nos peurs
Parce qu'à vivre entouré de béton on en prend forcément
la couleur
Mais c'est pas mes silences qui t'aideront je le sais
Alors ça prendra du temps c'est sûr mais un jour j'te
dirai
Qu'on se fâche, qu'on crève quand le pire nous effleure
Mais qu'on tombe les poings levés on a domestiqué nos
peurs
La rage de vivre c'est notre patrimoine, le flambeau qu'on
transmet
Alors ça prendra le temps qu'il faudra, mais un jour j'te
dirai
J'te dirai que l'héritage culturel c'est trop souvent un
fardeau
Surtout quand certains l'utilisent comme une excuse ou un
drapeau
Pour oublier que la connerie c'est quand même rarement
génétique
Y a des aveugles un peu trop fan de religion ou de
politique
J'te dirai qu'avec la famille, les amis c'est essentiel
J'te dirai aussi que t'auras du bol si tu peux en parler au
pluriel
Alors fais-y gaffe entretiens-les si tu veux pas les voir
faner
Tu sais un ami c'est comme un arbre, ça met du temps pour
repousser.
J'te dirai que t'aimeras l'oseille forcément plus que les
cours
L'engrais des coups tordus qui fleurissent au pied de nos
tours
Mais même si je veux bien croire qu'y a pas toutes les
réponses au lycée
Ce dont j'suis sûr, c'est qu'y a pas de gloire en GAV
On cache nos rêves, nos joies, nos désirs, nos peurs
Parce qu'à vivre entouré de béton on en prend forcément
la couleur
Mais c'est pas mes silences qui t'aideront je le sais
Alors ça prendra du temps c'est sûr mais un jour j'te
dirai
Qu'on se fâche, qu'on crève quand le pire nous effleure
Mais qu'on tombe les poings levés on a domestiqué nos
peurs
La rage de vivre c'est notre patrimoine, le flambeau qu'on
transmet
Alors ça prendra le temps qu'il faudra, mais un jour j'te
dirai
J'te dirai que t'es né bitume, ascendant trottoir
À toi de choisir si c'est une défaite ou si t'y vois un
signe d'espoir
Mais essaie de voir les choses du bon côté,
Tu sais là d'où l'on vient, la route peut que monter.
J'te dirai que je t'ai vu grandir, tellement vite que j'me
sens vieux
Tu m'as tapé mes rasoirs, mon oseille, j'ai cru que
c'était un jeu
Et puis je t'ai fait la bise et ça m'a piqué
Alors maintenant quand je gare la voiture je planque les
clés
J'te dirai pour finir que j'suis fier de toi
J'te le dirai pas souvent mais je veux que t'y penses à
chaque pas
Parce qu'on change nos angoisses en cris, en crises, en
verres brisés
Un jour j'te dirai qu'y a pas besoin de grands discours pour
aimer
Tu sais un jour j'te dirai que la plus belle chose dans
l'adolescence, c'est qu'on en guéri
C'est qu'une étape, un peu bâtarde entre l'enfance et la
vraie vie
Et entre l'époque où tu choisis rien et celle où tu
décides de tout
Y a un terrain vague à passer c'est long, c'est dur mais
ça vaut le coup