Portrait - Aiden

Two men entered and I thought I was dreaming.
I heard the sounds of what were laughter.
And expected the door to slam off the hinges.
The dark initiates my fear and I tell myself nothing can hurt me.
Nothing can hurt me.

The blanket weighs 300 pounds pinning me on my stomach.
Although my eyes are open, I see nothing but a spiraling glow
that radiates an alarm clock on a nightstand.
Hands are gripping me.

The sheets are twisted, I'm suffocating.
I smell nail polish.
I picture my mother out in the garden
on a spring day planting new strawberry seeds.
The earth aroma as she turns the soil lingers.
And I imagine my life as a princess.
Nothing can hurt me.

It's 5:47 a.m. and the sun looks as though
it's just about to defeat the night sky.
A battle between good and evil
that rages on through centuries unnoticed.
My night gawn is taggled above my hips.
I went to sleep with panties on and I smell blood.
My breasts are exposed and sore.
One of them has bite marks.

Blinding light from the bathroom crushes my eyes.
I try to stand up and the weight of the world buckles my knees.
Nothing can hurt me.
The dawn breaks and this veil I carry around for secrecy is about to melt.
Something inside my veins explode.
And I realize I'm not looking at a portrait now.
We are all living in it

Deux hommes sont entrés et j'ai cru rêver.
J'ai entendu les bruits de ce qui étaient des rires.
Et je m'attendais à ce que la porte claque des charnières.
L'obscurité initie ma peur et je me dis que rien ne peut me blesser.
Rien ne peut me blesser.

La couverture pèse 300 livres m'épinglant sur le ventre.
Bien que mes yeux soient ouverts, je ne vois qu'une lueur en spirale
qui émet un réveil sur une table de nuit.
Des mains me saisissent.

Les draps sont tordus, j'étouffe.
Je sens le vernis à ongles.
J'imagine ma mère dans le jardin
un jour de printemps, planter de nouvelles graines de fraises.
L'arôme de la terre alors qu'elle tourne le sol persiste.
Et j'imagine ma vie de princesse.
Rien ne peut me blesser.

Il est 5 h 47 et le soleil semble
il est sur le point de vaincre le ciel nocturne.
Une bataille entre le bien et le mal
qui fait rage à travers des siècles inaperçus.
Mon aube nocturne est marqué au-dessus de mes hanches.
Je me suis endormi avec une culotte et je sens le sang.
Mes seins sont exposés et douloureux.
L'un d'eux a des marques de morsure.

La lumière aveuglante de la salle de bain écrase mes yeux.
J'essaie de me lever et le poids du monde boucle mes genoux.
Rien ne peut me blesser.
L'aube se lève et ce voile que je porte pour le secret est sur le point de fondre.
Quelque chose dans mes veines explose.
Et je me rends compte que je ne regarde pas un portrait maintenant.
Nous y vivons tous