On s'habitue à moins rêver,
On s'habitue à ne plus parler,
On s'habitue à répéter,
Qu'on s'habitue,
On s'habitue.
On remet sa vie à plus tard,
On s'habitue à ne plus se voir.
Assis devant des haut-parleurs,
On n'entend plus battre nos coeurs.
On s'habitue,
Et ça me tue.
Tous ces rêves à jamais perdus,
Tous ces amours jamais vécus,
Que sont nos désirs devenus?
On s'habitue.
On s'habitue à ne plus aimer,
On s'évertue à l'oublier,
Sous les draps glacés de la peur,
Souvent décu,
On s'habitue.
Quand le soleil se montre enfin,
On se dit que ça ne sert à rien,
Parce qu'il pleut quelquepart ailleurs,
On s'habitue,
Même au bonheur.
On s'habitue,
Et ça me tue.
Tous ces rires jamais entendus,
Toutes ces promesses jamais tenues,
Que sont nos désirs devenus?
On s'habitue.
Je n'arrive pas à m'habituer,
A regarder le temps passer,
A me dissoudre corps et âme dans la pluie,
A me résoudre à vivre ainsi.
On s'habitue,
Et ça me tue.
Tous ces rêves à jamais perdus,
Cet amour auquel on s'habitue,
Et ça me tue.
Tous ces rires jamais entendus,
Toutes ces promesse jamais tenues,
Que sont nos désirs devenus?
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