Voter pour Chanson Pour Renaud :
Voter pour Chanson Pour Renaud :
J’cause au nom d’une génération
Façonnée dans une gueule de bois,
Qui a trouvé sous ton blouson
L’espièglerie qu’elle n’avait pas
Derrière ton cuir moi j’ai puisé
Dans ce cœur gros comme une bonbonne
Un concentré d’humanité
Que t’a fait rimer comme personne
Si j’me suis projeté dans le noir
Comme les rêveurs de mon espèce,
C’est bien le bleu de ton regard
Qui a embelli ma jeunesse
J’ai croisé des marchands d’cailloux
Qui venaient prêcher la bonne parole,
Mais ce sont les tiennes avant tout
Que je fredonnais à l’école
Ton foulard c’est mon étendard,
Ton humanisme, ma dynamo,
Si l’philanthrope avait un nom
Peut-être s’appellerait-il Renaud !
T’en as bousculé des moutons,
T’en as fait sortir du troupeau,
Mais pour les rendre un peu moins cons,
Fallait quand même se lever tôt
Les petites graines de liberté
Grandissent à l’ombre des poltrons,
C’est dans mon cœur ensoleillé
Qu’elles ont données des rejetons
Comme toi je pisserai sur les murs
De cet Hexagone répulsif,
Mais l’roi des cons à la dent dure
Et serre toujours fort son canif
Il met encore au piloris
Et l’étranger, et l’inconnu,
Les charognards n’ont pas vieillis
Et la stupidité non plus
Ton foulard c’est mon étendard,
Ton humanisme, ma dynamo,
Si l’indigné avait un nom
Peut-être s’appellerait-il Renaud !
Moi pour faire pleurer mes gonzesses,
Je me suis vu chanter la tienne,
Manu, Pierrot et leur tendresse,
M’ont dispensés de bien des peines
Je te doit quelques nuits d’amour,
De quoi crier à l’imposture
Peut-être même un détournement
De passion pure et dure
Si ton argot a su faire tic
Dans l’esprit de mes bohémiennes,
C’est qu’tu l’as rendu poétique,
Toi l’hypnotiseur de sirènes
Chanter les femmes par dévotion
C’est l’art du génie populaire,
Toutes les frangines te le rendront,
À part bien sur Madame Thatcher !
Ton foulard c’est mon étendard,
Ton humanisme, ma dynamo,
Si l’romantique avait un nom
Peut-être s’appellerait-il Renaud !
Réinventer des vies nouvelles
Pour nos enfants ou pour nos frères,
Certains se sont bruler les ailes,
Toi tu t’es noyé dans ton verre
Les belles illusions abandonnent,
Mêmes les plus fines des grandes gueules,
Dans le sillage d’une p’tite conne
T’as du souvent te sentir seul
Mais si je t’ai donné quitus
Pour embrasser tous mes espoirs,
C’est que tu représentais bien plus
Qu’un simple chanteur rouge et noir
Ton amour des arbres, des oiseaux,
Face aux belliqueux demeurés,
M’a élevé presqu’aussi haut
Que les fruits de ton oranger
Ton foulard c’est mon étendard,
Ton humanisme, ma dynamo,
Si l’utopique avait un nom
Peut-être s’appellerait-il Renaud !
Toi l’éternel rouge-gorge,
Toi l’amoureux de Panam
Toi qui n’as plus de sucre-d ’orge
Pour adoucir ton vague-à-l ’âme
La nostalgie t’a fait marron
Au-devant des mistrals gagnants
Mais nom de Dieu que c’était bon
Avec toi d’remonter le temps !
J’cause au nom d’une génération
Façonnée dans une gueule de bois,
Qui a trouvé derrière ton nom
Toutes les vertus qu’elle n’avait pas
Moi j’me suis fait un peu fleur-bleue
Loin des fétichistes abrutis
Pour te chanter Renaud, mon vieux,…
Le juste sens du mot merci !
Tatatiiin !
- Mirabeau - 3 vue(s)
- Les Temps Heureux - 3 vue(s)