Fourmis-Lion - Florian Mona




Lâchons la brume après la nuit
Sur nos duvets de plume
Il n'y a qu'ici où l'on se terre
Où nos peaux se consumment
Les corps cassés toujours vivants
Sur le bord d'un étang
L'herbe mouillée panse nos blessures
Et nous claquons des dents

Rien qui ne nous appartienne
Pas même les fourmis-lions
Pas même les éoliennes

Dans un cours d'eau de voisinage
Se baignent nos chevaux
En attendant sans camouflage
Un orage rodéo
Les yeux gonflés après la nuit
Sous un ciel qui tambourine
Le teint pâle à peine guéri
Des odeurs gazolines

Rien qui ne nous appartienne
Pas même les fourmis-lions
Pas même les éoliennes

Nous laisserons tout après la nuit
Nous oublierons tant pis
Nos vieux chevaux, l'herbe mouillée
Les marécages les vents d'été
Nous laisserons tout après la nuit
Nous oublierons tant pis
Nos vieux chevaux, l'herbe mouillée
Les marécages les vents d'été

Rien qui ne nous appartienne
Pas même les fourmis-lions
Pas même les éoliennes



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